Les Hauts Plateaux

La région de Vakinankaratra, avec une superficie de 19 205 km², fait partie des hautes terres de Madagascar et constitue la partie méridionale de la province d’Antananarivo. Localisée en plein centre de l’Île Rouge, elle est délimitée à l’Est par les régions d’Alaotra-Mangoro et d’Atsinanana ; à l’Ouest par la région de Menabe ; au Nord par les régions d’Analamanga, d’Itasy et de Bongolava ; et au Sud par la région d’Amoron’i Mania*.(source : https://www.pnae.mg/tbe/region-vakinankaratra.html)
Les districts de Mandoto, de Betafo, de Faratsiho, d’Antsirabe II, d’Antsirabe I, d’Antanifotsy et d’Ambatolampy constituent ses subdivisions, dont le chef-lieu de la région est Antsirabe I. Il se trouve à 167 km au Sud de la capitale de Madagascar et se situe dans une cuvette entourée de volcans.
La région Vakinankaratra est connue pour les vertus de ses eaux thermales (chaudes) et minérales. Elle se distingue également par la présence de nombreuses collines, de hauts plateaux et de massifs volcaniques.
La région considère le tourisme comme un des 4 piliers de son développement et a manifesté son intérêt pour devenir plus qu’un simple lieu de passage pour les voyageurs. D’ailleurs,* l’Office Régional du Tourisme de Vakinankaratra compte effectivement redynamiser le secteur du tourisme dans la région (*source Les Nouvelles 05/09/2018). Si la ville d’Antsirabe a en effet une réputation ancienne et bien ancrée de lieu de villégiature – notamment pour les week-ends – , de cure et de climat sain, qui se risque à découvrir les alentours plus ruraux ?
En effet, en 2007, une étude est lancée pour élaborer le « Schéma régional du tourisme durable et du thermalisme », fixant des principes généraux pour une politique touristique cohérente sur 5 ans minimum, et favorisant le développement du territoire.
Cette étude a révélé que :
– sur les 250 000 voyageurs environ se rendant à Madagascar (chiffre de 2006), seuls 10% passaient au moins une nuit à Antsirabe.
– La durée moyenne d’un séjour dans la région est de 1, 5 jours.
– 80% des hôtels et restaurants de la Région sont concentrés dans les villes d’Antsirabe et Ambatolampy.
La région Vakinankaratra est donc réellement un lieu de passage, et la ville d’Antsirabe concentre la plupart des activités touristiques, et donc des retombées économiques.
Par manque d’offre, les voyageurs et touristes s’aventurent très peu hors de l’axe de la RN7, perdant ainsi la possibilité d’échanges authentiques, avec des villageois qui ne demandent qu’à faire découvrir leurs richesses et leur chaleur d’accueil.
Préconisé par le schéma régional du tourisme, le tourisme villageois et durable est actuellement en plein essor dans la région de Vakinankaratra. Un concept atypique permettant aux voyageurs d’établir un contact plus « direct » avec la population rurale, d’échanger avec eux et d’accéder à un quotidien bien différent de ce que l’on trouve en ville et dans les stations touristiques. Un mode de vie dont 80% de la population malgache soit réellement concerné.
Pour les villageois, cela représenterait de nouveaux échanges, une ouverture sur d’autres modes de vie et aussi un revenu supplémentaire non négligeable, et créerait de nouveaux débouchés pour les produits locaux, bref un tourisme plus responsable et durable.
Actuellement 6 associations villageoises participent au programme Accueils Villageois dans la région de Vakinankaratra :
- Association Maingoka à Ambatofotsy,
- Association Furcifer à Ihasy,
- Association Vonona à Tsinjoarivo,
- Association Loharanosoa à Andranomafana,
- Association Fivoarana à Belazao et
- Association Ranomiady à Andriambilany.
Chaque association est composée de villageois volontaires, agriculteurs, éleveurs, artisans, petits commerçants ou instituteurs et ayant la volonté de travailler ensemble pour l’accueil de voyageurs et pour le développement de leur territoire.
Villages
Un des objectifs d’AVIMA est de contribuer au développement local. Ainsi, plus de 10% du revenu des séjours est alloué aux projets d’œuvres sociales comme la distribution de kits scolaires et le renforcement de la sécurité nutritionnelle infantile, les projets de construction de ponts, reboisement, rizipisciculture, grenier associatif, aviculture …